Recyc Québec et un de ses publics: les utilitaristes

L’article suivant s’intéresse à la société québécoise de récupération et de recyclage, Recyc-Québec.

Les objectifs de communication de Recyc-Québec sont surtout de comportement. : l’organisme désire créer, améliorer ou maintenir certains comportements de ses publics :

   Ø  3RV : réduction à la source[1], réemploi[2], recyclage[3] et valorisation[4] (1).

   Ø  Le compostage

   Ø  La gestion des résidus

   Ø  Le jardinage

Recyc-Québec désire également enrayer ou diminuer certains comportements :

   Ø  Les fausses croyances, rumeurs et les doutes envers le recyclage et / ou le compostage

   Ø  La surconsommation

   Ø  La consommation de produits avec du suremballage et / ou à utilisation unique

   Ø  La pollution

   Ø  Le gaspillage

Recyc-Québec a également des objectifs d’image et de notoriété. Les publics doivent avoir une image positive de celui-ci puisque c’est un organisme gouvernemental. Une mauvaise image médiatique serait néfaste pour l’organisme, mais également pour le gouvernement du Québec. Une image néfaste de Recyc-Québec mènerait également à une méfiance à changer les comportements nommés plus haut. De plus, Recyc-Québec a l'avantage d’avoir une bonne notoriété et d’être connu auprès d’une majorité de membres de ses publics. D’abord, les publics doivent connaitre l’organisme afin de mieux connaitre ses objectifs en matière de 3RV et autres comportements bénéfiques pour l’environnement. Ensuite, la notoriété de Recyc-Québec permet de donner une bonne image au gouvernement du Québec, qui prend la peine de financer un organisme qui agit pour un meilleur environnement. Finalement, les publics doivent connaitre le nom de l’organisme pour obtenir différentes informations sur la gestion de déchets au Québec.

Le public cible choisi pour cet article sont les utilitaristes.

Le public primaire, c’est-à-dire, le public cible,  est donc les hommes et les femmes de 25 à 35 ans, vivant en logement, ayant des enfants, étant dans la classe moyenne, vivant dans les centres urbains. Ils recyclent, mais ils trouvent que ça l’amène des inconvénients. Ils utilisent les transports en commun, utilisent des sacs réutilisables à l’épicerie et font du compost seulement si c’est simple où ils habitent. Cependant, ils ne font pas de valorisation et n’amènent pas les déchets qui ne vont pas dans les bacs dans les écocentres. Les membres du public cible ont des enfants, ont un emploi et un revenu dans la classe moyenne. Ils sont limités dans leurs dépenses, alors ils profitent des rabais et aubaines annoncés dans les circulaires. Ils mangent des plats sains pour toute la famille, mais pas trop chers. Ils font rarement des sorties, donc regardent beaucoup la télévision, naviguent sur Internet et font des activités familiales à la maison. Sinon, ils font des sorties familiales, gratuites ou à coûts faibles. Ils aiment les chaînes de télévision traditionnelles et ont un niveau de scolarité de secondaire à collégial.

Par exemple, c’est Julie, 28 ans, qui a deux enfants, qui est très occupée en raison de son travail de secrétaire, les activités de ses enfants, les tâches domestiques et sa vie sociale. Elle utilise le transport en commun pour se rendre au travail, mais utilise son véhicule pour les sorties en famille et les activités de ses enfants. Elle récupère et fait un peu de compost, mais lorsqu’elle ne sait pas dans quel bac le produit va, elle le jette à la poubelle. Lorsqu’elle se débarrasse d’objects encombrants ou ayant des restrictions, Julie ne se donne pas la peine de se rendre à un écocentre et jette ses effets aux poubelles. La municipalité de Julie offre plusieurs services, mais elle n’est pas au courant. Elle réutilise les sacs d’épicerie pour les lunchs des enfants et comme sacs à poubelle.

Un autre exemple est Ghislain, 34 ans, qui travaille dans la construction. Il vit dans son appartement et a ses enfants une semaine sur deux. Il recycle à la maison, mais trouve que ça gaspille de l’eau de laver les contenants avant de les mettre au recyclage. Il ne recycle pas au travail, puisqu’il n’y a pas de bac pour le permettre. Il fait du covoiturage pour se rendre sur les différents chantiers. Il fait du compostage dans la cour de son bloc à appartements, mais n’est pas au courant que certains aliments vont au compost. Il utilise des sacs réutilisables pour faire ses commissions. Il jette les encombrants et les résidus domestiques dangereux dans les poubelles, plutôt que de les amener à l'écocentre. Il connait les services offerts par sa municipalité, mais agit comme cela parce qu'il est pressé et paresseux.

Les publics secondaires sont les entreprises, pour qu’elles disposent des bacs pour faire la gestion des déchets et sensibilisent leurs employés au 3RV. Elles peuvent aussi sensibiliser leur clientèle et accepter les résidus tels que la peinture, les batteries, l’huile usée, etc. Les municipalités sont aussi concernées, pour mettre en place des collectes d’encombrants, informer la population sur la position des écocentres, faire la collecte des résidus alimentaires et du recyclage, mettre en place des bacs pour la gestion d’ordure, etc. Les ressourceries sont aussi touchées, qui pourraient encourager les citoyens à amener leurs effets plutôt que de les jeter, d’aller vérifier si un produit qu’il désire acheter ne serait pas disponible usagé et pourraient proposer des services tels qu’aller chercher les vieux meubles ou électroménagers chez les gens gratuitement.

(1) Ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques du Québec (2015) Les aventures de Rafale : Ta curiosité est piquée par les 3RV? Repéré à http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/jeunesse/chronique/2005/0512-3rv.htm

(2) Recyc-Québec. (octobre 2015). Portrait des comportements et attitudes des citoyens québécois à l’égard des 3RV. Repéré à https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/etude-portrait-comportements-citoyens.pdf

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[1] Réduire à la source équivaut à produire moins de déchets. Il y a plusieurs moyens pour y arriver. On peut consommer moins en diminuant nos achats de produits non essentiels et les produits à usage unique.

[2] Le réemploi, c’est réutiliser un produit en le modifiant peu ou non ou en allant porter des objets dans une ressourcerie ou en y achetant un article.

[3] Faire du recyclage consiste à transformer une matière en un nouveau produit. Celui-ci peut ressembler au produit d’origine ou être complètement différent.

[4] Certaines matières envoyées à la poubelle pourraient être utilisées autrement. C’est ce qu’on appelle la valorisation. Le recyclage et le réemploi sont les méthodes les plus fréquemment utilisées pour valoriser les déchets.